L’Observatoire Panafricain
pour l’Ecole et les Métiers est une école créée à Lomé au Togo après dix-huit
années de recherche sur l’Ecole et le Développement. Trois années après sa création, les réalisations des élèves OPEM et les coordinateurs
de projets (les enseignants) démontrent d’une part que la qualité de
l’enseignement est la base du Développement et d’autre part que si nous mettons
les élèves dans des conditions éducatives d’excellence (expertise et matériel),
l’expression de leur génie dépasse notre entendement. Le model éducatif OPEM lie
les réalités africaines avec
l’expertises occidentale pour permettre aux apprenants d’acquérir des
compétences scientifiques pratiques, transposables en technologie et surtout
l’implémentation de cette technologie pour répondre aux besoins de la société.
OPEM est une école pilote qui corrige le système embryonnaire de l’éducation
africaine particulièrement l’enseignement des sciences et de la technologie.
L’enseignement scientifique africain étant cycliquement théorique, dépourvu des
laboratoires d’expérimentation, de la créativité et de l’innovation. Les
coordinateurs de projet OPEM après une licence en sciences, suivent une
formation accélérée de huit mois avant de commencer à donner cours. Cette
formation est subdivisée en trois parties :
La pratique des laboratoires des
sciences : les
stagiaires futurs coordinateurs de projet réalisent cinquante TP en physique,
chimie, SVT et mathématique avec des
rapports pour chaque manipulation. Ces travaux pratiques couvrent les classes
de la 6ième en 3ième année faculté des sciences. L’esprit des TP ne se limite pas à la simple
compréhension ; les travaux sont réalisés dans un processus de recherche
et d’adaptation à des fins technologiques.
La Pédagogie, la Méthodologie et les TIC
aux services de l’enseignement : cette formation est destinée à tous les
coordinateurs de projet OPEM (y compris les coordinateurs des matières
littéraires). Le monde éducatif a changé et les défis de demain nécessite une
autre redéfinition de la notion de l’enseignement en Afrique avec de la
pédagogie, la Psychologie et de la Méthodologie appropriée. Par ailleurs quelle
que soit la matière enseignée, la Technologie de l’Information et de la
Communication est devenue un outil incontournable de la pédagogique, faisant de cette dernière la
TECHNO-PEDAGOGIE
L’informatique : une solide formation en informatique permet
aux coordinateurs de projet OPEM de guider les apprenants dans un processus de
recherche et non de transmettre leur savoir, de mettre en place un cadre propice
dans lequel l’apprenant construit son savoir d’une façon interactive, s’édifie
et se découvre.
Plusieurs réalisations dont des feux de signalisation tricolores modernes et des dispositifs de passage à niveau, des programmes informatiques, sont à l’actif des élèves OPEM. Le Togo et le continent africain en général doivent s’inspirer du modèle OPEM afin que les jeunes africaines et africains, par leurs talents, deviennent les acteurs du développement industriel du continent.
OPEM is a Pan African Science and Technology pilot Education Center base at Lomé Togo where STEM teachers have also practice, pedagogy and methodology training. OPEM is deeply engage in creating liability between Education and industrial development in Africa. OPEM is also a Pan African research Center for technology and its implementation to solve problems in the society.
In September 2019, OPEM students
have created a modern traffic light that can equip any road junction. The
following action is to power the equipment by solar energy and to connect it
with radar that can flash those who continue driving when the light passes to
red.
To help kids and pupils to understand
science, to be interested by STEM and to become the creators and inventors
Africa needs, Pan African Observatory for Education and Career (OPEM) at Lomé
Togo organizes every Saturday from 8h to 12h, practice workshop where kids from
6 to 12 can realize different manipulations in Chemistry, Physics, Computing and
Technology. Quality education is fundamental for African development. We need
to bring children and pupils into another education environment where they can
develop practice knowledge and skill in various domains. We cannot achieve
sustainable development of Africa without quality human resource. We have to
promote excellence STEM education all over the Continent for better future.
From July 15th to August 2nd,
Pan African Observatory for Education and Career organizes the third edition of
African Science Teacher Training. Two weeks of deeply science and technology
capacity development at OPEM headquarters at Lomé (TOGO).
Practice
lab workshops and how to create lab equipments
Pedagogy
and Methodology of Science teaching in 21st century
ICT
enhance Science and Technology teaching
SCRATCH
and ARDUINO coding for Technology implementation
are some of the major topics of this
pan African event.
Du 15 juillet au 2 août, l’Observatoire Panafricain pour l’Ecole et les Métiers, organise la troisième édition de la formation des enseignants des sciences et de technologie d’Afrique. Deux semaines d’intense formation pratique en sciences, en technologie et en développement des capacités pour les enseignants au siège de OPEM à Lomé au Togo.
La pratique des laboratoires et la fabrication du matériel de labo
La pédagogie et la méthodologie de l’enseignement des sciences au 21ième sciècle.
Les TIC aux services de l’enseignement des sciences et de la technologie.
La programmation par SCRATCH et ARDUINO, les bases de l’implémentation de la technologie à partir des écoles.
Plus d’information: contact@africadeveloppement.org
Les défis du monde de
demain et la complexité de la résolution des problèmes géophysiques universels
nécessitent une réadaptation de la notion de l’éducation scolaire en
considérant son essence c’est-à-dire sa qualité, sa structuration, son
organisation et surtout son expansion dans la population et dans le temps.
L’école et l’enseignement de qualité pour ne pas dire d’excellence, se présentent
aujourd’hui comme la seule arme pour faire face aux imprévues sans cesse
grandissant de l’univers. Cependant, alors que sous d’autres cieux, les
responsables nationaux et décideurs politiques réfléchissent constamment sur la
reconfiguration à donner à l’éducation pour rester compatible voire en avance
sur le futur, l’école et le système éducatif africain demeurent primaires et
semblent ne pas préoccuper les premiers responsables. Néanmoins, le continent
Africain est de loin celui qui s‘expose le plus aux dangers et aux incertitudes
de demain.
L’Afrique ne s’est jamais
défini un système éducatif propre depuis la fin des périodes coloniales. Les
écoles africaines gardent toujours la philosophie et la mission coloniale, loin
de celle d’une école de développement. L’Afrique et les pays africains sont
toujours à la recherche d’une machine éducative adéquate pour leur
développement et au même moment, on constate avec amertume que l’éducation
n’est pas une priorité pour les Etats africains. On est tenté de dire même que
la classe dirigeante africaine ignore l’importance de l’EDUCATION SCOLAIRE dans
le processus de développement, le devenir d’une Nation. L’état des écoles et des
infrastructures scolaires, l’équipement des établissements, le processus
d’engagement des enseignants, leurs formations initiale (avant l’entrée en
fonction) et continue (formation en cours de carrière), leurs conditions de vie
et de travail, les contenus des programmes scolaires, les missions assignées à
l’éducation, le budget alloué à l’éducation, l’adéquation du système éducatif
aux besoins locaux et le marché du travail etc. sont quelques-uns des
paramètres fondamentaux qui déterminent le niveau de l’éducation d’un pays.
Autant l’école et la recherche constituaient le fondement pour la liberté et
le développement des pays occidentaux et
orientaux, autant les pays africains au lendemain de leur indépendance se sont
repliés dans l’engagement politique et souvent politicienne pour consolider
leur « liberté et stabilité ». Ainsi, la chaine cinématique de la
construction d’un Etat, d’une société développée est travestie. L’école,
l’éducation scolaire, l’enseignement de qualité, la formation professionnelle
et la recherche ne constituent pas les priorités des Nations africaines. Dans
plusieurs pays, on note clairement que l’enseignement supérieur n’est pas une
priorité pour l’Etat ; certains pays ne disposent pas de ministère
spécifique pour l’éducation. Ces constatations sont de graves manquements dans
la gestion de l’Etat et de l’équilibre universel. Enfants, adolescents et
jeunes de presque tout le continent africain sont soumis à un système dit
éducatif de niveau médiocre pour ne pas dire misérable. La banalisation de
l’importance du savoir et du savoir certain, l’ignorance de la quintessence de
la connaissance et de l’acquisition des compétences à consolider chez les
apprenants, la culture du minimalisme, de l’autarcie et de la vision
conceptuelle limitée à l’autosuffisance alimentaire familiale, demeurent
malheureusement des réalités individuelles mais aussi et surtout étatiques. Si
« tant vaut l’école, tant vaut la Nation » quelle est l’image de la Nation
dans laquelle on retrouve des salles de classe dont les tables et bancs sont
des briques de 20 ou parfois on retrouve des élèves à plat ventre, écrivant
dans leur cahier ? Nelson Mandela
disant : « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le
monde » mais quelle éducation ?
L’éducation scolaire en
Afrique est perçue par l’Etat comme une charge parce qu’elle ne procure pas de
revenu alors que la première ressource économique d’une Nation est sa ressource
humaine et celle-ci n’est efficace, opérationnelle et capable de développer
économiquement le pays que si elle bénéficie d’un enseignement de qualité.
La crise éducative que
traverse le continent africain est connue par de grandes institutions comme
l’Union Africaine, l’UNESCO, la Banque Mondiale, l’OCDE etc. Des réunions se multiplient
tout comme des discours et des écrits. Cependant les classes dirigeantes
africaines demeurent dans une absence de mise en place de plan éducatif et de
vision réelle panafricaine pour l’éducation et le développement continental.
Dans tous les pays africains, les politiques attendent que le système éducatif
idoine à mettre en place, les améliorations à apporter à l’éducation ainsi que
les programmes scolaires soient dictés soit par des organisations
internationales soit par le pays colonisateur tout comme on attend que les
équipements de laboratoire de sciences et les « bons » formateurs et
experts viennent de Paris ou de Londres. Les pays africains « s’affirment
indépendants » mais demeurent intimement et volontairement liés aux pays
colonisateurs. Cette situation inextricable est un contrepoids au développement
continental. Certes l’éducation n’est pas le seul facteur qui développe.
L’instabilité politique, la carence de démocratie et la généralisation de la
corruption déstabilisent l’Afrique et sacrifient sa jeunesse. Cependant,
l’école africaine telle qu’elle est, ne conduira pas les Nations africaines
vers le développement. L’éducation africaine doit être bâtie sur la culture
panafricaine avec une disponibilité de suivre un cursus scolaire complet et
excellent sur le continent sans chercher le besoin d’aller ailleurs. L’éducation
africaine doit être bâtie sur l’africanité c’est-à-dire l’acquisition profonde
des savoirs réels et pratiques ainsi que la transformation de ces savoirs / compétences
pour résoudre les problèmes de société en Afrique et produire ce dont les
consommateurs africains ont besoin.
LA CONSCIENCE DE CONSTRUIRE DES SYSTEMS EDUCATIFS AFRICAINS
L’Union Africaine et
particulièrement sa Commission des Ressources Humaines Sciences et Technologies
se présente comme l’entité la plus consciente et la plus engagée dans la
reforme que nécessite le système éducatif africain. Cependant les grands
chantiers entrepris, pour passer d’un enseignement colonial à un enseignement
approprié au Continent ne sont pas relayés au niveau des Nations. Ainsi le
programme CESA 16-25 (Continental Education Strategy for Africa) et ses
objectifs sont inconnus et inappliqués à l’échelle des pays. Ce fameux document
trace néanmoins des grandes directives pour l’amélioration de l’éducation en
Afrique. D’autres documents édifiants comme « La formation des
enseignants, leur condition de vie et de travail », validés à Addias Abéba
en décembre 2016 sont également méconnus au niveau des Nations. Depuis 2018, la
Commission Ressources Humaine, Sciences et Technologies lance un nouveau programme
sur l’Innovation dans le domaine de l’éducation en Afrique : ce programme
qui consiste à réunir chaque année, des Africains ayant contribué à une
amélioration du système éducatif ou ayant apporté une innovation pour élever ou
réadapter le système éducatif africain,
devrait drainer plus d’acteurs et servir de modèle aux Nations qui doivent s’inspirer
des meilleures innovations. Malheureusement très peu d’Etats s’engagent sur ces
chantiers. Les dirigeants africains sont absorbés par la quête de la longévité
au pouvoir dans l’abandon du fondamental qu’est le développement de la
ressource humaine. Les Nations africaines doivent consentir à investir
volontairement au moins 5% de leur PIB dans l’éducation, la recherche et la
formation. Des rapports et bilans
doivent être faits chaque année sur l’usage de ces fonds.
L’Afrique souffre et le Continent
africain sera dépendant et souffrira de graves crises dans les 30 années à
venir si des mesures spécifiques ne sont prises dès à présente pour que chaque
Nation africaine inscrive l’enseignement de qualité
comme première priorité des actions gouvernementales et que des mesures
pratiques, tangibles et endogènes soient prises. Suivant plusieurs études, la
population africaine devrait doubler en 2050 pour se situer entre 2 et 3
milliard d’habitants. Si on sait que plus de 60% de la population de plusieurs
pays du Continent a moins de 25 ans, la croissance exponentielle de la
population de ces pays et les besoins constants qui s’en suivront devraient
être planifiés, étudiés et des programmes, plans pratiques déjà mis en place
pour endiguer les crises mais ce n’est pas le cas. Les directions africaines ne
commenceront à chercher des solutions aux
problèmes de l’emploi, de logement, de santé, de restauration, de scolarisation,
de déplacement etc. qui découleront de cette augmentation de la population que
quand ces problèmes commenceront à affecter réellement les populations. Sans anticipation,
des milliers de jeunes Africains sans qualification et sans espoir prendront
les chemins de l’exile et perdront pour la plupart leur vie dans la
méditerranée ou seront appâtés par des organisations extrémistes dans leurs
actions de déstabilisation mondiale. Mis à part ces besoins typiquement
africains, la nécessité d’une éducation de qualité relève de l’ordre mondial et
incombe à l’Organisation des Nations Unis donc à l’UNESCO. Les défis du monde
de demain ne trouveront leur solution que dans un enseignement de qualité non
seulement pour certains privilégiés de certains pays mais un enseignement de
qualité pour tous, partout et n’importe quand. Depuis plusieurs années, les
côtes Ouest africaines sont rongées profondément par l’océan Atlantique d’une
manière inquiétante et aucune mesure n’est prise pour arrêter ce dégât qui
d’ailleurs n’est guère local. Durant cette année 2019, on note sur toute cette
côte une augmentation de température jamais atteinte. Durant les mois de mars,
les températures moyennes dans cette région du globe tournent autour de 30°C.
Cette année, on a relevé une moyenne de plus de 33°C.
Les dispositions, les
mesures à prendre, les engagements à adopter et les gestes quotidiens des
populations afin de réduire l’augmentation des gaz à effet de serre et le
réchauffement climatique ne relèvent pas d’une compétence nationale mais plutôt
universelle. Si vous enseignez à Liège, à Copenhague et à Lausanne les bonnes
manières de se comporter, les gestes et attitudes quotidiens à adopter pour
lutter contre le réchauffement climatique et que ce fléau et ses conséquences sont
méconnus voire ignorés à Minh-Ville et à Quito, des cyclones anormaux et
fortement dévastateurs s’abattront sur la Tanzanie et la Mozambique.
Nous rentrons dans une ère
qui exige que la connaissance et le savoir de qualité soient universels et
accessibles partout afin de cerner les données du monde nouveau.
LES ACTIONS AFRICAINES POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITE POUR TOUS
Les politiques africaines doivent inscrire l’enseignement de qualité dans les premières priorités des gouvernements et définir elles-mêmes la structure de ce système éducatif en compatibilité avec les besoins des pays et l’évolution mondiale. Les Africains du contient et de la diaspora sont suffisamment compétents pour réécrire le système éducatif africain.
Les pays africains se
perdent dans leur système éducatif, adoptant des solutions de replâtrage
immédiat pour des problèmes qui les dépassent. Dans les pays où on retrouvait 2
élèves sur une table-banc, on se retrouve avec 3 élèves par table. Les
infrastructures éducatives sont construites par la banque mondiale ou des ONG comme
si les dirigeants ne mesurent pas eux-mêmes la portée du besoin. Les études ont
montré qu’au-delà de 30 élèves par classe, l’enseignement n’est plus de
qualité. Quelle compétence un enseignant peut donner à 120 adolescents entassés
dans une salle de classe et qu’est-ce que l’Etat attend à la fois de cet
enseignant et de ces apprenants ? Quel avenir peut-on prévoir pour ces
apprenants et cet Etat ? En Afrique, on pense souvent qu’on n’a pas les
moyens et donc cela justifierait la médiocrité de l’enseignement. Ce n’est pas
le développement qui entraîne un enseignement de qualité mais c’est la pensée
qui entraîne un enseignement de qualité et c’est l’enseignement de qualité qui
entraîne le développement. Des classes pléthoriques dans des écoles sans
laboratoire et des universités fondées sur la théorie conduisent à des diplômés
sans compétences et donc appelés à faire des taxis-moto ou à vendre des
téléphones portables au coin de la rue. Comment résoudre ce problème et
relancer une nouvelle Afrique ?
LE CHANTIER DE L’EDUCATION AFRICAINE
Quelques grandes lignes et
d’actions pour un nouveau système éducatif en Afrique :
ACTIONS
DETAILS
Ecole et apprenant :
Réduire
le nombre de kilomètres que parcourent les apprenants pour se rendre à
l’école. Certains élèves des cours primaires font plus de 6 km chaque jour
pour se rendre à l’école. L’Etat doit créer plus d’établissements scolaires à
proximité des apprenants.
Limitation
des effectifs des classes
L’effectif
moyen dans les classes primaires africaines tourne autour de 70 élèves par
classe alors qu’il est de 65 au secondaire. L’Etat doit créer plus d’écoles pour
ramener le nombre d’apprenants à 30 élèves par classe en primaire et en
secondaire.
Les conditions d’entrée en fonction des enseignants
Les
Etats doivent fixer les diplômes requis pour enseigner selon les degrés. En
plus des diplômes, une formation de qualité avant l’entrée en fonction est
indispensable pour tout enseignant. La formation continue doit être renforcée
et systématique. Cette formation qui, actuellement est superficielle et
théorique, doit cibler des thématiques données, des compétences, des besoins
et nécessités précises afin d’apporter aux enseignants ce dont ils ont besoin
pour mieux enseigner aux élèves dans un processus de recherche et non de
plafonnement.
Il y a
lieu de spécifier ce qui est noté ici par FORMATION DE QUALITE des enseignants.
Les différentes formations données aujourd’hui aux enseignants africains
semblent dépassées. La reforme éducative doit engager des enseignants
chercheurs : ce qui nécessite un changement de mentalité et une
disponibilité à faire de la recherche pour enseigner autrement. Le matériel
logistique adéquat pour ce changement doit être fourni par les politiques. L’apport de la diaspora dans ce changement
est conséquent. Les ressources africaines doivent s’unir pour produire le
changement.
Equipement
des écoles
Casser
le cercle cyclique d’enseignement théorique des sciences afin de donner des
compétences pratiques et transposables en technologie à implémenter dans la
société : chaque établissement secondaire doit disposer d’un laboratoire
de sciences exactes régulièrement équipé avec des enseignants régulièrement
formés.
Les
conditions de travail et de vie des enseignants
Les
conditions de travail et de vie des enseignants doivent être revues dans des
détails précis. La rémunération et toutes les conditions afférentes à la
fonction, les problèmes des primes, de logement, d’affectation, d’accès aux
ouvrages, aux outils TIC, à une connexion Internet, d’accès aux crédits etc.
doivent être définis afin de permettre à l’enseignant de ne pas exercer comme
une fonction auxiliaire.
Le
contenu des programmes scolaires
Les
programmes scolaires africains doivent être adaptés aux besoins du pays, du
continent et en adéquation avec l’évolution universelle dans le monde de
l’éducation. Ces programmes doivent par ailleurs intégrer la pratique afin
d’orienter l’enseignement vers la profession et l’entreprenariat.
Les
hautes écoles et universités
Ce
sont les lieux des expertises et du savoir national et doivent être reconnus
et utilisés comme tel par les politiques. Leurs équipements doivent permettre
de produire la ressource humaine adéquate pour le pays. Les mémoires et
travaux de fin d’étude doivent être des solutions pratiques et réelles aux
problèmes de société.
L’école
au service du développement
Les
pays africains forment des ingénieurs ponts et chaussées en confiant en même
temps leurs projets de réalisation d’infrastructures routières à des sociétés
étrangères. La réforme doit mettre en application l’expertise des ressources
formées avec les besoins pratiques du pays dans tous les domaines.
L’Afrique doit s’affirmer par un changement
systématique de son éducation scolaire, de sa vision sur l’éducation et de son
engagement dans un développement endogène. L’éducation n’est plus une
compétence nationale mais plutôt universelle. Il n’y a pas de développement
durable sans enseignement de qualité. Les drames auxquels le continent s’expose
dans les années à venir sont imprévisibles si des mesures concrètes ne sont
mises en place dès à présent pour permettre à la jeunesse africaine de mettre
son génie au service du développement à travers un système éducatif digne et
approprié.
Chercheur sur le Système Educatif Africain
DG OPEM (Observatoire Panafricain pour l’Ecole et les Métiers)
February 20th 2019, OPEM has organized SCIENCE AND ICT DAY at Central Lyceum, in Ghana. Eight lab workshop were settle to help students to realized different manipulations: lighting two bobs in serial and parallel, lighting 2 LED in serial and in parallel, starting of CC motor, Archimedes’s principle, sulfur combustion, gas dilatation, fabrication of hydrogen, ICT and coding. Students of OPEM helped their friends of Central to do these labs.
OPEM projects assistants monitor the event by giving details explanations. Students of Central Lyceum were really happy to touch and manipulate Physics and Chemistry equipments they have event seen.
Science teacher also took this opportunity to explain some lessons. At the end of the day, students attest have learned a lot during this science and ICT day. They asked OPEM to be back to their school as soon as possible for more labs.
Since the beginning of this academic year, Technology became a classic subject at Form 1 in every secondary school at Togo. The education policy makers have developed a specific curricular to connect pupils and young with practice and creation. This reform in the Togo education system is welcome and has to be enhanced and copied in different countries to promote development of Africa. Technology teaching in every secondary must be benefic for the student unless the lesson is though properly. Technology is based on language, specific vocabulary and technical drawing. Science teachers with theoretical education, even with Master degree are not prepared to teach Technology. That’s the reason why OPEM has organized two modules of practice training for Togo technology teachers to help them to achieve their goal by giving appropriate courses to the learners. January 16th and 23rd 2019, technology teachers from different schools attended this training at OPEM HQ. They confirm the training can really help them to teach properly technology.
LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DE
TECHNOLOGIE AU TOGO
Depuis la rentrée scolaire de septembre 2018, la technologie est devenue une matière à part entière en classe de 6ième dans l’enseignement général au Togo. Les officiels de l’éducation togolaise ont développé un programme spécifique pour aider les enseignants à dispenser convenablement le cours de technologie qui, l’année prochaine, sera étendu en 5ième. Si cette reforme éducative est bien accueillie, doit être encouragée et copiée par différents pays pour le développement africain, il convient de préciser que la technologie est une matière spécifique avec son langage de communication, son vocabulaire, le dessin technique, et le schéma. De ce fait même des enseignants disposant d’un Master en Physique, Chimie ou Mathématique ont besoin de suivre une formation appropriée afin d’apporter du meilleur aux élèves dans ce domaine. Les 16 et 23 janvier 2019, les enseignants de technologie de différents établissements ont assisté à cette formation édifiante à OPEM Académie. Ils ont tous attesté que cette formation leur permettra de mieux donner leur cours.
To help our children and young
people to become the creators and innovators for industrial development of
Africa, we have to perform quality science and technology teaching since early
classes. Since December 2018, OPEM is on the ground at Togo. We go to primary
and secondary schools where we install workshops to help student to realize
Physics, Chemistry and ICT practice lab. It’s amazing what the kids are able to
do.
L’Afrique a hérité d’un système éducatif colonial dont la philosophie n’est pas de développer le Continent. Le système éducatif africain se limite à la compréhension des principes existants encore moins à l’acceptation de ces principes. Le Continent s’est rendu compte aujourd’hui de l’échec de ce système qui ne répond pas aux besoins de l’Afrique. Il est donc indispensable de reformer entièrement le système éducatif africain. Le contenu des programmes, la pédagogie d’enseignement, la méthodologie d’enseignement, les projets pédagogiques, l’organisation de l’enseignement, la mission confiée à l’école, doivent s’adapter aux besoins de l’Afrique. L’enseignement en Afrique doit prendre en compte les réalités du continent pour produire des têtes pensantes, capables de concevoir, d’innover et de créer. Les Baccalauréats série A ; C ; D etc. ont disparu en France et n’ont plus de sens par rapport aux exigences du monde moderne qui nécessite une redéfinition de la notion même de l’EDUCATION. OPEM propose une organisation du BA : un Baccalauréat Africain par excellence, propre à l’Afrique dans le cadre d’un enseignement concrèt, orienté vers la recherche et la profession, qui lit la théorie et la pratique pour former les innovateurs de demain.
Du 4 au 6 octobre 2018, Union africaine en collaboration avec le gouvernement du Sénégal a organisé 3 jours d’exposition et de conférences à Dakar sur la thématique : l’innovation dans le domaine de l’éducation en Afrique. Cet évènement qui a vu la participation des représentants de plus de 40 pays du continent a réuni les chercheurs, les innovateurs, les décideurs politiques et plusieurs organisations œuvrant dans le domaine de l’éducation sur le contient africain.
Le monde est en mutation perpétuelle et l’éducation, le système éducatif, la politique éducatif constituent la clé de cette mutation. L’Union africaine, depuis quelques années, s’est rendue compte de l’inadéquation de l’enseignement africain par rapport aux défis et besoins du continent. L’Organisation panafricaine a lancé CESA 2016-2025 : Stratégie Continentale de l’Education pour l’Afrique qui elle-même est une expression de la vision de l’ambition de l’Union Africaine. L’éducation, la qualité de l’enseignement, la technologie et le développement sont des sujets qui préoccupent l’Union Africaine et particulièrement sa Commission Ressource Humaine Sciences et Technologie.
Pendant 3 jours, CICAD : le Centre International de Conférence d’Abdou Diouf a été le cœur de l’émulation de l’intelligentsia africaine. Ce fut un moment de découverte, d’échange et de partage entre plusieurs organisations œuvrant dans la redynamisation de l’enseignement en général et de l’enseignement des STEM (Sciences, Technologies, Engineering et Mathématiques) en particulier. De Dakar à Djibouti et du Cap au Caire, la première édition de l’IEA (Innovation Education in Africa) a été un grand succès. OPEM, (Observatoire Panafricain pour l’Ecole et les Métiers), sur invitation de l’Union Africain a participé à cette exposition par la mise en place d’un stand laboratoire avec projection vidéo et une présentation sur sa vision de l’enseignement des STEM en Afrique afin de promouvoir le développement industriel du Continent. Plusieurs exposants et décideurs politiques ont apprécié le concept OPEM et ont souhaité l’ouverture d’une antenne dans leur pays. Le concept OPEM est basé sur 3 points :
Formation pratique des enseignants des sciences africains :
La pratique du laboratoire des enseignants des sciences africains afin qu’ils réalisent plus de laboratoire en classe avec leurs élèves : la science doit être évidente.
Pédagogie et Méthodologie d’enseignement des sciences au 21ième siècle : la population éducative a changé, les défis ont évolué et l’enseignement doit s’adapter.
Formation des enseignants à fabriquer des kits de laboratoire : personne ne viendra équiper les laboratoires des sciences de nos collèges, lycées et universités. Nous, enseignants, devons fabriquer le matériel nécessaire pour équiper nos laboratoires.
Développement d’un enseignement des sciences par excellence et mise en application des compétences scientifiques pour innover des technologies propres à l’Afrique.
Implémentation des innovations technologiques pour le développement industriel du Continent.
L’indépendance du Système Educatif Africain est indispensable pour créer de l’emploi sur le Continent et l’orienter vers un développement intégral et une stabilisation de sa population. Les décideurs africains doivent anticiper et mettre une partie conséquente du PIB de leur pays dans l’éducation et la formation. Sur un continent où plus de 64% de la population a moins de 25 ans et 60% de cette tranche d’âge est frappée par le chômage, l’urgence est de créer des perspectives d’emploi.
La prochaine édition de l’IEA est prévue à Botswana en 2019.