L’Afrique n’a pas participé à la révolution industrielle ; la Chine et l’Inde non plus. Les processus conduisant un pays, un continent, à la mise en place d’un développement industriel et la création de meilleures conditions de vie, sont conditionnés par l’espace et le temps. Les dispositions naturelles du continent et les capacités de la ressource humaine à capitaliser les savoirs existants à un moment donné et à les orienter vers le développement, évoluent avec le temps. En ce 21ième siècle, le continent africain regroupe plusieurs facteurs qui permettent de poser les bases du développement et la création de meilleures conditions de vie. Mieux encore, les dernières évolutions dans le domaine technologique peuvent permettre à l’Afrique d’accélérer son développement. L’immensité des ressources naturelles, combinées avec sa situation géo-physiologique, constitue la matière première exploitable par les grandes évolutions de la science et de la technologie du siècle. Afin d’exploiter en Afrique, sur une longue échéance, l’évolution universelle des sciences et de la technologie, il est indispensable de créer des conditions de stabilisation des populations du continent, essentiellement les jeunes en proie à l’immigration, et de mettre en place un système spécifique d’enseignement des sciences, qui demande donc une formation particulière de celles et ceux qui ont à charge, l’enseignement des sciences et de la technologie. La connaissance existe et les Africains sont capables de changer le continent. La qualité de l’enseignement, la recherche et le développement, le soutien des initiatives privées dans le domaine de l’entrepreneuriat et de création d’emploi doivent constituer des idées fondamentales des responsables politiques africains. 
OPEM note qu’en Afrique, on n’enseigne pas les sciences mais plutôt de l’histoire des sciences. L’Observatoire Panafricain pour l’École et les Métiers rompt avec la méthode ancienne d’enseignement des sciences et met en place un programme annuel de développement des compétences des enseignants. Ce programme comporte une formation pratique et intense en laboratoire dans les domaines suivants: Physique, Chimie, Mathématique, Informatique et SVT. Ce programme de formation aura lieu chaque année au début du mois d’Août à Lomé et réunira les professeurs des Sciences et Technologie de différent pays d’Afrique. Le partage, la recherche, l’entraide, le développement des capacitistes, la pédagogie, la méthodologie, l’informatique au service de l’enseignement des sciences, la pédagogie de projet, l’implémentation: voilà les grandes lignes pour créer une autre génération de scientifiques africains capables d’utiliser nos atouts pour créer les bases du développement industriel. La qualité de l’enseignement des science est le seul passage permettant d’acquérir des compétences pratiques et profondes des sciences. C’est le savoir et crée la technologie et c’est l’industrie qui crée le développement. Il n’y a pas de développement sans industrialisation et il n’y a pas de technologie sans enseignement qualitatif des sciences
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